Les ARCADES

Dans sa précieuse «Histoire de Thônes», le chanoine Pochat-Baron raconte : «Voici ce qui a été, en 1453, pour la ville de Thônes, le plus grand événement du siècle... Peu après minuit, le 8 août 1453, éclata un immense incendie qui dévora les trois-quarts des maisons de la ville, ainsi que l’église paroissiale et l’hôpital. .. »

Cruellement sinistrées, les habitations, construites en bois, ont alors totalement disparu. Elles ont été remplacées par des constructions en pierres édifiées sur un ou deux niveaux et surmontées par l’étage en bois abritant des galetas qui, pendant longtemps, ont communiqué entre eux sur toute la longueur de la rue. Ainsi, chacun s’accorde pour dater les arcades de Thônes, que nous connaissons actuellement, de la seconde moitié du XVe siècle et du début du XVIe siècle. Evidemment au cours des siècles qui suivirent, celles-ci ont subi de nombreuses restaurations ou modifications.

Longues de 120 mètres et comprenant 24 arches, elles se présentent comme un ample croissant formé de portiques en demi-cercles, une enfilade de piliers trapus et de voûtes généralement surbaissées, doublant le rez-de-chaussée des maisons, et supportant en surplomb, le premier étage. Souvent présentes dans nos villes savoyardes — Annecy, Alby, Chambéry — les arcades génétiquement parlant sont un legs de l’Europe méridionale, pays de chaleur et de brusques averses. Elles offrent une solution élégante à ce problème trouver, pour le commerce et la distraction, par une architecture appropriée, un abri sûr contre les ardeurs du soleil et de la pluie, mais aussi du vent et, dans notre région, de la neige.

 

Fontaine et arcades Thônes

 

La FONTAINE de la PLACE

Ornée de ses fleurs, la fontaine de la place Bastian est certainement le monument le plus photographié de la ville.

L’histoire locale rapporte qu’elle fut construite entre 1867 et 69, grâce à la générosité de quelques Thônains installés à Paris. A la tête de ceux-ci, M. Joseph Agnellet, frère du maire de Thônes, avait pris l’initiative d’une souscription destinée à permettre le financement et l’installation d’une ligne télégraphique reliant Thônes à Annecy. Disposant d’un reliquat de finances, Joseph Agnellet décida de faire don à la ville de Thônes de la fontaine monumentale qui décore si gracieusement la place du marché devenue place Bastian.

La fontaine en fonte est de forme octogonale. Elle présente au-dessus du bassin quatre griffons surmontés d’une vasque.

 

La MAIRIE

Avec l’église et les arcades, la mairie ferme la place du marché, constituant le troisième élément du coeur de notre cité. Edifié à l’emplacement d’un ancien bâtiment dénommé «la Viourbe» et d’un autre qui abritait la mairie jouxtant l’hôpital de Saint-Sébastien, le bâtiment de la mairie et de la poste a été construit au cours des années 1930-32, dans un style assez caractéristique de l’architecture de l’époque (Raillon, architecte départemental) avec une entrée monumentale et un balcon où flotte le drapeau français entouré de celui de la Savoie et de celui de la commune de Thônes.

 Fontaine Place Bastian

 

Le MONUMENT aux MORTS

Edifié au centre de la ville sur un emplacement laissé libre, en 1920, par la démolition de la cure, le monument aux morts fut inauguré le 11 novembre 1923 lors d’une imposante cérémonie.

Construit pour conserver la mémoire des 103 jeunes Thônains tombés au cours de la première guerre mondiale, ce petit édifice de style néo-classique repose sur un socle banal avec entourage d’obus en pierre, reliés par une chaîne. Le monument présente deux faces opposées identiques, sculptées de blasons et deux faces opposées portant les noms des soldats morts (figurent aussi les noms des victimes des guerres 1939-45, Indochine et Algérie ) le tout rythmé par quatre colonnes d’ordre ionique.

La statue du sommet représente la Patrie se penchant sur la croix d’un soldat. En 1993, le monument a fait l’objet d’une rénovation complète, achevée pour les cérémonies commémoratives du 11 novembre.

 

Monument aux morts Thônes

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