Station d'épuration

La station d’épuration des Vernaies, située à Morette, a été construite par le Syndicat d’Assainissement Fier et Nom en 2005. Elle traite les eaux usées des quatre communes du Syndicat : Les Clefs, Manigod, Thônes et Les Villards-sur-Thônes.

Près de 20 ans après sa mise en service, des chantiers de rénovation et d’amélioration ont été lancés sur deux des organes principaux de la station : la filtration et le digesteur.

2023 : Rénovation de la filtration

Le système de traitement de notre station est dit « biologique » : il utilise des bactéries qui se nourrissent de la pollution dissoute dans l’eau. Des billes de polystyrène, réparties dans quatre grands bassins, servent de support à ces micro-organismes. Après vidange et inspection, les travaux de rénovation ont essentiellement consisté en le ragréage des bétons et l’application d’un nouvelle résine de protection sur les ouvrages de génie-civil dégradés par l’atmosphère corrosive des eaux usées. Environ 100 m3 de billes de polystyrènes neuves ont ensuite été injectés pour compléter les filtres en remplacement de celles endommagées. À noter également qu’un système de recirculation a été ajouté pour diminuer la consommation d’eau en période creuse. Afin d’assurer la continuité de service de la filtration, les bassins ont été réhabilités par paires, et la filière complète de filtration a été remise en service en décembre, avant la haute saison.

2024-2025 : Vidange du digesteur

Le digesteur permet de traiter les boues résiduelles du processus d'épuration. Dans ce digesteur, des bactéries dégradent la matière organique et produisent du biogaz, utilisé notamment pour chauffer les installations de la station de traitement, en lieu et place du fioul. Grâce à la digestion, le volume des boues évacuées est divisé par deux. Ces boues sont ensuite envoyées dans une filière de compostage.

En avril dernier, le digesteur a été ouvert et vidangé pour la première fois depuis sa construction en 2005. Les principaux enjeux de ce chantier de rénovation de près d’un million d’euros sont l’analyse de l’état des ouvrages de génie-civil, la reprise des résines de protection des bétons, le remplacement de l’agitateur central et la réfection de l’étanchéité du toit. De nombreuses améliorations techniques ainsi que des travaux de mise en conformité aux nouvelles normes, notamment de sécurité, sont également programmés. La remise en service du digesteur est prévue au printemps 2025.

Grâce à ces deux chantiers, la station d’épuration retrouvera quasiment son potentiel d’origine.

Et ensuite ?

Le syndicat a initié cette année deux nouvelles études qui seront menées jusqu’à mi-2025. La première, réglementaire, consiste à déterminer l’origine des micro-polluants arrivant à la station. La deuxième vise à identifier la provenance des eaux claires parasites de notre réseau qui pénalisent le process épuratoire et accélèrent l’usure des installations.